AUTOMNE
Au feuilles vertes du printemps
Je préfère les couleurs chaudes de l'automne
Celles qui volent dans le tiède vent
Présage pour certains d' un temps monotone
La mélancolie me guette mais cependant
Je me retourne regarde tes pages
Je vois que tes années ont bien travaillées
Les petites vallées qui soulignent ton visage
N' auront pas raison de mes sentiments dévoilés
Nous avons échappés au coup de foudre sauvage
Qui brûle instantanément toutes nos allumettes
Si mes sens lentement m' abandonnent
Mon essence grâce à toi est claire et nette
Chaque jour un peu plus tu me donne
De ton avoir et de ton être
Aujourd'hui ton âme me fredonne
De nouvelles vérités
Que tu m' aies trompé je n' en ai pas le souvenir
Ou bien tu me l'as bien caché
Mon désir ça ne l' a pas fait mourir
Le chant de l' oiseau s' est envolé
Je n' entends plus que le cri du corbeau
J' apprécie cet être noir fidèle jusqu' à la mort
Je ne regarde pas d' autres beaux
Corps je les vois et mon âme s' endort
J' aime les parfums les couleurs de ton automne
Cela n'a rien de monotone
Tes silences tes taches de rousseur
Tes caresses et cette langueur
Berce moi encore
Avant que la neige ne fasse fleurir l'hellébore
Et que la pureté de cette blancheur
N' aveugle et ne glace nos deux corps